L’environnement dans lequel évolue l’industrie est entré dans une nouvelle période parfois qualifiée de VUCA (Volatility, Uncertainty, Complexity and Ambiguity)*
L’environnement dans lequel évolue l’industrie est entré dans une nouvelle période parfois qualifiée de VUCA (Volatility, Uncertainty, Complexity and Ambiguity)*
Cet environnement se caractérise par une forte augmentation des chocs externes et internes auxquelles les organisations sont soumises. Le pilotage d’une activité industrielle se retrouve donc à gérer une série de risques ou de contraintes qui, auparavant, étaient négligeables.
*voir Developing Strategic Leadership: The US Army War College Experience, Strategic Leadership Primer, de Herbert F. Barber
Et oui ! Le traditionnel scenario de référence « Business as usual » n’est plus adapté pour décrire le futur dans la période de transition que nous connaissons ! La perpétuation à l’identique de l’environnement dans lequel se réalise l’activité industrielle n’est plus d’actualité pour plusieurs raisons structurelles. De manière non limitative, retenons :
Un contexte géopolitique mouvant : des règles de l’OMC largement ignorées ou subordonnées aux égoïsmes des puissances, la structuration de l’affrontement Chine-USA, la tentative de réponse et d’adaptation Européenne… avec comme conséquence au menu des industriels : ruptures à répétition des chaînes logistiques, volatilité des coûts…
Un environnement qui percute les « limites planétaires » avec des externalités qui se dégradent. Je fais référence aux impacts immédiats du dérèglement climatique, aux pollutions systémiques…
L’Europe qui s’engage sur la voie de la décarbonation et du durable, avec pour conséquences pour les industries : hausse et volatilité des énergies, subventions réorientées et bien sûr inflation règlementaire (cf le plan Fit for 55 de l’Union Européenne)
Pour l’agroalimentaire, des productions agricoles potentiellement décroissantes (concurrence sur l’énergie, nouvelles normes environnementales, limitation des intrants, manque de main d’œuvre, artificialisation des sols, aléas climatiques récurrents…)
Au final aujourd’hui, une stratégie industrielle contributive permettra avant tout de construire et partager au sein de l’entreprise un scénario probable d’évolution du contexte des « Opérations », les critères clés d’influence sur la performance, et les choix structurants pour y faire face.
Partant du constat des menaces/opportunités communes à tous les acteurs industriels, nous sommes convaincus de l’intérêt de travailler certains axes :
A |
Les bases d’une industrie performante demeurent : ressources humaines bien formées et motivées, organisations responsabilisantes et équipements performants. Le lean manufacturing reste une évidence. Mais atteindre cette performance nécessite de nouvelles approches en réponses aux défis nouveaux. Retenons, de manière non limitative, là encore :
Travailler ou actualiser les risques qui menacent les activités (SWOT, ADR) pour limiter la vulnérabilité des usines (mitigation).
Accélérer la mise en place d’une organisation responsabilisante, qui permet de démultiplier les capacités de réponses aux aléas. A la suite d’un diagnostic de maturité organisationnelle, une démarche structurée peut être mise en place.
Intégrer l’agilité dans les pratiques managériales. Cet ensemble de méthodes conçues pour gérer les objectifs et moyens flous, ou les aléas, correspond bien à l’époque actuelle… Mais comme tout outil « puissant », son utilisation en industrie ne peut se faire qu’à bon escient (et sans « plaquer » des méthodes venues de l’informatique, par exemple).
B |
Le Management ne peut qu’intégrer ce que les services RH constatent tous les jours : le changement complet de « paradigme » sur le marché du travail !
Concrètement, cela peut passer par une adaptation du référentiel de management aux aspirations individuelles : écoute active face aux besoins individuels, recrutement prenant en compte les taches nécessaires à l’intégration d’un nouveau collaborateur de valeur (déménagement, aide démarches, avances, garant immobilier, crèche, activité du conjoint…)
Alors que cela peut paraitre contradictoire, le besoin de « faire collectif » en cohérence avec les valeurs de l’entreprise, devient lui aussi incontournable. On peut s’appuyer pour cela sur des dispositifs d’acculturation des nouveaux collaborateurs, une communication horizontale fréquente, des aides personnalisées… Dans le cas contraire les forces centrifuges prédomineront avec pour conséquences : absentéisme, démobilisation, conflits, mal être… et au final une performance faible.
C |
Un des défis majeurs de l’Industrie dans les 10 ans qui viennent !
A la différence des cabinets spécialisés dans le domaine énergétique, notre approche consiste à intégrer cette transition dans la stratégie industrielle. Les réponses seront fondamentalement différentes en fonction de la dynamique des volumes de production, d’investissement et de renouvellement technologique, de la place de l’énergie dans la chaîne de valeur, etc…
Il n’y a pas une réponse unique et simple, mais formaliser une stratégie industrielle revient à choisir les défis porteurs de sens et de performance, d’y apporter un ensemble de solutions techniques, financières, organisationnelles ou humaines. Nous sommes convaincus de la valeur de cet exercice et de sa contribution à l’atteinte de vos objectifs, même et surtout à notre époque perturbée !
Ingénieur de l’Ecole Centrale Lyon. Précédemment chez Laïta comme chef de projets industriels, responsable supply chain et directeur industriel, il commence sa carrière chez Arcelor Mittal en logistique. Il rejoint Artesial en 2023.
L’équipe Artesial publie régulièrement des avis d’expert sur un sujet lié à l’excellence opérationnelle dans les domaines de l’agroalimentaire, la pharmacie, la cosmétique. Inscrivez-vous pour être informé(e) de ces publications !